Le Québec s’active!
En novembre 2011, nous avons reçu deux rapports traitant de l’avenir du numérique au Québec. Le premier est celui de la SODEC intitulé Porte grande ouverte sur le numérique qui est en fait un rapport sur une consultation entamée en 2010. Le deuxième provient du Conseil des arts et des lettres du Québec et vous trouverez le sommaire plus bas.
La SODEC : Porte Grande ouverte sur le numérique
On y fait état des impacts du numérique sur les industries culturelles québécoises : la musique, le livre, les métiers d’art, le cinéma, la télévision et la production numérique.
Pas étonnant que les gouvernements se penchent sur le sujet : « Aujourd’hui, ce monde interconnecté compte plus de cinq milliards d’utilisateurs de téléphones cellulaires, et plus de deux milliards de personnes ayant un accès à Internet. Facebook, le chef de file des réseaux sociaux, dénombre plus de 800 millions de comptes actifs. Tous les jours, deux milliards de vidéos sont regardés sur le site YouTube, et plus de 10 milliards de chansons ont été vendues sur iTunes depuis la création de ce service en 2001. Plus de 12 millions de livres numérisés sont disponibles sur Google Books.
Le Québec participe fortement à cette effervescence. Au moins 4,3 millions (64 %) de ses citoyens possèdent un téléphone cellulaire et 73 % accèdent à Internet. Au moins 2,2 millions d’entre eux regardent des vidéos en ligne et 1,3 million de personnes téléchargent de la musique. »
La SODEC propose à la ministre de la culture, des communications et de la condition féminine (MCCCF), Christine St-Pierre, d’entamer trois chantiers de travail qui visent à : combler le retard; faciliter la création la diffusion de contenus originaux, conçus et adaptés à l’espace numérique; stimuler le développement de contenus innovants d’applications ou de services inédits.
Nous reviendrons sur le contenu du rapport au cours des prochains mois, en élaborant sur les constats spécifiques aux industries ainsi que sur certaines recommandations.
Le CALQ : Faire rayonner la culture québécoise dans l’univers numérique
Le 11 novembre, c’était au tour du CALQ de déposer son rapport sur le numérique intitulé Faire rayonner la culture québécoise dans l’univers numérique — Éléments pour une stratégie numérique de la culture. Le projet @lon, (Arts et Lettres, Option numérique) D’après le sondage effectué auprèes des artistes et des organismes : « 80 % des artistes et 98 % des organismes ayant répondu au sondage du CALQ font de la diffusion, de la promotion et de la mise en marché à partir de leur propre site Web, alors que 65 % des artistes et 83 % des organismes affirment utiliser le Web 2.0 pour des fins de diffusion et de promotion/mise en marché. L’utilisation du Web 2.0 pour des fins de création-production rejoint 37 % des artistes et 43 % des organismes. Enfin, 85 % des artistes et 87 % des organismes sondés affirment avoir intégré les technologies numériques à l’ensemble de leur pratique et de leurs activités artistiques et littéraires.
Le rapport recommande de soutenir les nouveaux processus artistiques qui, grâce aux technologies numériques, intègrent différents éléments de la chaîne de création, production, diffusion, promotion, mise en marché, distribution et conservation des oeuvres et ce, dans l’ensemble des disciplines. Il demandes que l’on privilégie des modèles de développement qui permettent au créateur de réaliser ses projets dans un environnement adéquat. Enfin, il insiste pour que l’on favorise les modèles de prudction qui assurent une juste rémunération de la création et améliorer les conditions de pratique des artistes et des écrivains.
Le rapport souligne que le CALQ devrait créer un Fonds pour le développement de contenus culturels numériques qui servirait à numériser les contenus existants et à assurer une présence des contenus artistiques québécois sur les plateformes numériques.
Le Mouvement des arts et des lettres du Québec a salué ces deux rapports en affirmant qu’ils apportent une vision claire des défis à l’ère du numérique. Le MAL a par ailleurs insisté sur le fait que le financement devra appuyer cette vision.