Les écoles
L'enseignement de la langue ukrainienne n'était pas uniforme partout dans l'Ouest canadien. Au Manitoba, l'enseignement bilingue a été permis jusqu'en 1918. En Saskatchewan, l'enseignement bilingue était toléré mais n'était pas reconnu officiellement. En Alberta, il n'y avait aucune école bilingue. Dans les écoles albertaines des communautés ukrainiennes, les premiers enseignants étaient d'origine britannique. Ce n'est que plusieurs années plus tard que les premiers enseignants ukrainiens ont été formés, quoique l'enseignement dans cette langue, tout comme le français, n'était pas permis.
Soirée ukrainienne
Le soir après une longue journée de travail, c'était la détente. Voici une description d'une soirée de famille ukrainienne : « Les femmes préparaient le repas du soir tandis que nous les guettions, car nous avons hâte de manger. Après le souper, mon père sortait une petite flûte artisanale, une "sopilka", et Melenka dansait un "kozak", "hopak" ou "tropak" en dépit d'une journée de travail ardue. Non seulement, il aimait danser, mais nous aimions le regarder. Papa commençait à chanter des vieilles chansons folkloriques et les femmes enchaînaient aussi en chanson. Melenka chantait aussi du passé lointain lorsque les Turcs et les Tatars avaient envahi la mère patrie. » (Ponich, p. 11)
Fumer
Les femmes ne fumaient pas. Les seules femmes à l'époque qui fumaient étaient des Amérindiennes qui fumaient une pipe, ce qui était très étrange pour les Ukrainiens. (Ponich, p. 20)
Faire sa toilette
Avec un bassin, tout le monde, enfants et adultes, se lavaient les cheveux le samedi. En même temps, on changeait ses sous-vêtements. On utilisait du beurre pour huiler les cheveux. Avec le temps, l'odeur était désagréable, surtout pour les femmes qui se couvraient toujours la tête. Les petits enfants n'aimaient surtout pas se faire laver la tête. On utilisait un savon puissant à la fois pour se laver et lessiver le linge. Les enfants haïssaient cela quand ils avaient du savon dans les yeux!
Les parfums
Les femmes n'achetaient pas de parfums, mais elles cultivaient des herbes aromatiques la menthe, le basilic et le thym. Elles faisaient sécher ces plantes et les broyaient en poudre qu'elles enveloppaient dans des tissus. Elles portaient ce petit sac d'épices dans leurs « poyas », un corset large qu'elles fabriquaient de laine ou sur leur poitrine. (Ponich, p. 20)
L'entraide
« Un jour, une femme affamée est venue chez nous avec deux petits enfants d'une ferme avoisinante à deux milles de chez nous. Son époux était parti travailler et, depuis deux semaines, ils n'avaient plus de nourriture. Ils subsistaient de pain, de champignons et des oeufs cueillis dans des nids d'oiseaux sauvages. Nous les avons aidés, car nous avons notre jardin, du lait, du fromage, des oeufs et du pain. Elle venait régulièrement jusqu'à ce que son mari revienne. » (Ponich, p. 23)
Le transport de marchandises
Les immigrants ukrainiens, habituellement, ne pouvaient pas s'acheter un attelage de chevaux en arrivant. Celui qui avait des chevaux transportait des marchandises de la ville pour ses voisins. La farine se vendait en sac de 100 livres. Les autres marchandises qu'on achetait en ville étaient le sel, le sucre et le thé.
Les chevaux
Avec le temps, les pionniers se sont achetés des chevaux ou, comme les Amérindiens les appelaient, des « cayouses ». C'était un petit cheval très hardi. On les achetait des Amérindiens ou des éleveurs du sud de la province. Habituellement, ces chevaux n'avaient pas été dressés. Très souvent, les hommes achetaient un cheval l'automne, une fois qu'ils avaient terminé leur travail de construction dans les chantiers du chemin de fer.
La discrimination
« Il y avait de la discrimination. Les personnes d'origine britannique les Écossais, les Irlandais, les Gallois et les Anglais se croyaient supérieurs aux travailleurs d'origine étrangère qu'ils croyaient inférieurs à eux. Notre peuple ne s'en préoccupait pas, considérant que c'était leur lot dans la vie. C'était heureux car ils ne pouvaient faire peu contre cette discrimination. » (Ponich, p. 12)
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