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Les Ukrainiens ne partageaient pas tous la même religion : les Galiciens étaient surtout des catholiques de rite oriental et ceux de Bucovine étaient largement orthodoxes. Les Ukrainiens catholiques appartenaient à l'Église ruthène ou uniate qui avait conclu, par le passé, une union avec l'Église catholique. Cette Église uniate était catholique, mais elle avait conservé une certaine autonomie. Cette Église uniate avait une hiérarchie indigène et une tradition spirituelle distincte de l'Église catholique romaine. Certains éléments de cette tradition et la liturgie, par exemple, se rapprochaient davantage de l'Église orthodoxe. Cependant, au début aucun prêtre a immigré au Canada et d'autres sectes ont essayé de combler ce vide religieux. Il faut noter que certains Ukrainiens fidèles à leur foi n'appréciaient guère que leur Église se rapproche davantage au catholicisme romain. En 1918, ceux qui s'opposaient à la latinisation de l'Église uniate ont fondé l'Église orthodoxe grecque ukrainienne du Canada. Certains Ukrainiens se sont convertis au protestantisme et avaient leurs propres églises.
La religion
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Les prêtres
Très souvent les prêtres orthodoxes qui sont venus au Canada étaient des Russes de la Russie. La langue russe et la langue ukrainienne sont deux langues slaves, mais le russe était inintelligible aux immigrants ukrainiens, c'est-à-dire ils ne pouvaient pas la comprendre. Le prêtre faisait donc son sermon en russe et personne ne pouvait le comprendre. Mais les gens étaient heureux, tout de même, de pouvoir assister à la messe. (Ponich, p. 20)
Les enterrements
Il arrivait que dans ces premiers temps que des personnes décédées soient enterrées sans service religieux et sans notifier les autorités. Un pionnier nous décrit un tel enterrement : « Il y a une fois qu'un homme dénommé Derpak a amené le cadavre d'un enfant décédé en plein hiver, car il avait entendu qu'il y avait un cimetière tout près de chez nous. Il avait traîné le corps gelé sur un petit traîneau qu'il a tiré sept milles de sa maison à l'est de nous. Mon père a accepté à de l'aider et le corps a été enterré temporairement dans la paille. Le sol était gelé tellement dur qu'il a fallu trois jours pour creuser la tombe. » (Ponich, p. 20)
Aller à la messe
En hiver, la famille se levait le matin avant l'aube pour se rendre à la messe. On ne mangeait pas avant de quitter la maison. Il fallait se tenir debout pendant un long service religieux et ensuite on se rendait chez soi pour le premier repas du jour. Pendant le carême, c'était un repas végétarien sans viande. (Ponich, p. 26)
Prier
La semaine, on se levait tôt pour réciter des prières, selon la coutume de l'Église orthodoxe. Avant un repas, il y avait une courte prière et on faisait le signe de la croix. (Ponich, p. 27)
Le prêtre
Les paroissiens devaient payer certains frais pour soutenir leur prêtre et leur église. Par exemple, les frais pour la confession étaient de 10 cents et pour une messe 3 dollars. Pour un baptême, c'était habituellement 50 cents, sauf si les parents étaient plus fortunés. Les paroissiens donnaient aussi à leur prêtre du pain de haute qualité, le « kolachi ». Très souvent, on apportait le « kolachi » pour le placer sur l'autel lorsqu'il y avait un service pour un ami ou un parent défunt.
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