Le Blogue du directeur général
Rien n’est permanent, sauf le changement
(Héraclite)
Les deux derniers mois nous ont filés entre les doigts! On a travaillé fort cet été, comme d’habitude vous me direz, mais cette fois, c’est différent. On travaillait sur un projet d‘avenir. On ne travaillait pas seulement pour la survie de la CCA : faire plus avec moins ou simplement faire différemment. Non, aujourd’hui, on œuvre à l’invention de notre avenir, à la création d’un organisme autonome dont tout le secteur culturel peut être fier parce qu’il lui appartient et qu’il répond à ses besoins.
Vous trouvez le projet ambitieux? Moi aussi. Oscar Wilde disait : « Il faut toujours viser la lune car, même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. » et ce n’est pas parce que je cite la lune et les étoiles que ce projet est irréaliste. Nous avons des appuis concrets et des partenaires intéressés. Nous développons des publications et des produits essentiels. J’ai parlé à des dizaines de personnes qui désirent qu’une toute nouvelle CCA émerge de la décision du gouvernement de lui couper les vivres. Un peu comme une chenille devient papillon… mais pour l’instant, on est vraiment au stade chrysalide!
Et concrètement ça marche. Cet été, il y a des entreprises qui se sont engagées à nous soutenir. Il y en a d’autres qui soutiennent certains de nos projets en particulier. Septembre est un des deux mois principaux pour le renouvellement des adhésions à la CCA, l’autre étant avril. Comme dans ce dernier cas, tout va bien jusqu’à présent. Et nous en sommes à douze organisations qui ont augmenté leur cotisation annuelle, un vote de confiance que nous apprécions énormément.
Mais il faut plus que des renouvellements, il faut étendre la base de nos membres. En plus de développer des projets de recherche, nous avons donc passé une partie de l’été à préparer une campagne de recrutement que nous mettrons en place au cours des prochaines semaines.
Un nouveau modèle d’affaires
Notre plan d’affaires prévoit huit sources de financement, dont la vente de certaines de nos publications. Le soutien gouvernemental nous permettait d’offrir ces publications gratuitement. Ce n’est donc plus possible. Ceux qui ont fait la bataille des droits d’auteurs le savent mieux que quiconque, on doit payer pour l’utilisation de l’œuvre d’autrui, sans quoi le cycle de création est tari!
Nous commençons donc dès la semaine du 18 septembre avec la mise en vente de notre Analyse du budget fédéral. Cette année, pour les membres ce sera gratuit, mais il faudra prévoir qu’il y aura un coût l’année prochaine. Cette année, les non-membres pourront se procurer l’analyse pour un coût de lancement de 250$.
Un des projets en développement est une analyse des budgets provinciaux et territoriaux vue de l’angle de la culture. Cette nouvelle publication vient compléter l’analyse fédérale produite depuis plusieurs années. Sans prétendre la remplacer, notre analyse arrivera à point nommé, maintenant que par suite des réductions budgétaires imposées par le gouvernement, Statistiques Canada abandonne la publication annuelle de son enquête sur les dépenses publiques au chapitre de la culture. C’est un projet qui est coordonné par Sharon Jeannotte du Centre de gouvernance de l’Université d’Ottawa, qui sera entourée de plusieurs experts dans chacune des provinces. Cette publication désormais annuelle sera offerte séparément ou en forfait avec l’analyse fédérale.
Nous avons commencé à travailler à la réédition et à la mise à jour du livre « Histoire des politiques culturelles fédérales dans le domaine des arts » écrit par Paul Schafer et André Fortier et qui couvre la période de 1944 à 1988. Un comité directeur a été assemblé, incluant notamment Gérald Grandmont, professeur associé aux HEC; Joyce Zemans, professeure émérite à l’Université York; et Paul Schafer, un des deux auteurs du premier volume. Ce document sera une référence essentielle dans les cours de gestion des arts et de politiques. Comme disait l’autre, il est essentiel de savoir d’où l’on vient pour établir là où l’on va.
Nous nous préparons à accueillir deux stagiaires qui nous aiderons entre autres à publier nos Bulletins et notre Magazine. Nous continuons à rassembler nos membres autour d’enjeux communs et à faire le suivi de ce qui se passe en comités et à la Chambre des Communes. À cet égard, dès la rentrée parlementaire, les membres auront accès à des résumés de ce qui se dit dans la capitale nationale qui concerne la culture. Nous serons plus que jamais vos yeux et vos oreilles à Ottawa.
Du pain sur la planche en perspective! Mais rien de plus motivant que de vous savoir avec nous pour relever ce défi!
–Alain
Bonne chance !
C’est aussi avec votre aide que nous pourrons réussir. Merci de votre contribution Denis!
Anne-Marie