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Jeff Melanson

En sep­tem­bre la CCA place les pro­jecteurs sur Jeff Melan­son, prési­dent du Banff Cen­tre. 
Men­tion­nez le nom de Jeff Melan­son et la plu­part des gens qui le con­nais­sent n’auront que des éloges sur ses réal­i­sa­tions. Toute­fois, il serait le pre­mier à vous dire que rien de tout cela n’aurait été pos­si­ble sans la col­lab­o­ra­tion des autres. Non seule­ment cela, il insiste sur le fait qu’il a reçu plus de ses expéri­ences pro­fes­sion­nelles qu’il n’a investi en eux. « Le change­ment en pro­fondeur qui vient de l’art peut nous arriver tous les jours. »

Les notions de col­lab­o­ra­tions et jusqu’à un cer­tain point de trans­for­ma­tions se sont immis­cées dans notre con­ver­sa­tion de la semaine dernière avec Jeff Melan­son.  Que l’on parle de son adap­ta­tion à la vie de Banff, de la créa­tion d’une cul­ture con­cur­ren­tielle au niveau mon­dial pour le Canada, de l’élaboration d’un plan d’action cul­turel au fédéral, de con­seils à don­ner à la CCA pour son renou­velle­ment ou de ses activ­ités hors du tra­vail, la col­lab­o­ra­tion et la trans­for­ma­tions étaient les dénom­i­na­teurs communs.

Au plan per­son­nel, Melan­son a relevé le défi de s’immerger dans la cul­ture locale. Il a skié pour la pre­mière fois au début de l’année, s’est famil­iarisé avec les chefs de file des arts autochtones et s’applique à traduire paroles en actions. En d’autres ter­mes, il croit qu’il est impor­tant qu’un directeur œuvrant dans le milieu des arts s’engage dans le proces­sus créatif.

CANADAUNE CULTURE COMPÉTITIVE AU NIVEAU MONDIAL?

Melan­son croit que le Canada peut créer une « cul­ture créa­tive con­cur­ren­tielle grâce à la for­mi­da­ble gamme et diver­sité de tal­ents dans ce pays ».  Ceci peut être encour­agé par ce qu’il voit comme un moteur économique solide der­rière les arts et la cul­ture, plusieurs généra­tions de grandes familles mécènes des arts et une riche société mul­ti­cul­turelle. Selon lui, il y a une asso­ci­a­tion  plutôt intéres­sante de sou­tien provenant du gou­verne­ment et du secteur privé. Le secteur privé est inter­venu plus fer­me­ment au fil des ans au moment où le finance­ment du secteur pub­lic dimin­u­ait, ce qui fait que les parte­nar­i­ats public-privés sont encore plus importants.

Une réal­ité qui lim­ite l’établissement d’une cul­ture cana­di­enne com­péti­tive sur la scène inter­na­tionale, c’est la dis­tance con­sid­érable entre les grands cen­tres cul­turels qui con­tribue à la créa­tion de silos régionaux et empêche ainsi le secteur cul­turel de tra­vailler comme un groupe cohérent. En outre, Melan­son ajoute que le rap­port de la Com­mis­sion Massey-Lévesque (1951) qui a jeté les bases des poli­tiques cul­turelles nationales est obsolète et a besoin d’être mis à jour.

Photo par : Laura Vanags—The Banff Centre 

UN PLAN D’ACTION CULTUREL POUR LE CANADA?

Avant d’assumer les respon­s­abil­ités au Banff Cen­tre au début de l’année, Melan­son a par­ticipé au développe­ment du Cre­ative Cap­i­tal Gains, le plan d’action adopté par le con­seil de la ville de Toronto. Lorsqu’on lui demande s’il peit imag­iner un plan d’action fédéral de la cul­ture, Melan­son émis l’hypothèse c’est peut-être pos­si­ble. Le secteur des arts et de la cul­ture est prêt à col­la­borer davan­tage et les bar­rières provin­ciales tombent. Il ajoute qu’il serait bien que le min­istre du Pat­ri­moine con­voque un som­met pour les arts, de la même façon que d’autres min­istres organ­isent des som­mets pour les indus­tries de leur porte­feuille.   Et tan­dis que la prise en charge d’un plan d’action cul­turelle nationale pour­rait venir de l’extérieur du gou­verne­ment, (rappelons-nous, qu’un homme d’affaires et un uni­ver­si­taire ont présidé à la Com­mis­sion Massey-Lévesque) le gou­verne­ment doit être à la table.

Une insti­tu­tion éduca­tive artis­tique et cul­turelle respec­tée mon­di­ale­ment et un cen­tre de con­férences, le Banff Cen­tre est un chef de file dans le développe­ment et la pro­mo­tion de la créa­tion dans les arts, les sci­ences, les affaires et l’environnement.

La CCA est heureuse de compter cette pres­tigieuse insti­tu­tion cana­di­enne parmi ses membres.

Aucune organ­i­sa­tion au pays ne peut met­tre de l’avant un plan d’action national en cul­ture. Pour qu’un tel plan se réalise, Melan­son dit que le secteur des arts et de la cul­ture doit col­la­borer. Le secteur se doit d’être moins com­péti­tif et davan­tage pas­sionné d’objectifs globaux et com­muns. La col­lab­o­ra­tion au sein du secteur est encore plus impéra­tive en péri­ode de dif­fi­cultés économiques afin de tirer le meilleur parti des ressources disponibles.

Photo par : Laura Vanags—The Banff Centre

Inter­rogé sur le rôle d’une organ­i­sa­tion comme la CCA dans le con­texte actuel, Melan­son dit qu’il y  a un besoin pour une organ­i­sa­tion qui a une vue d’ensemble et équili­brée du secteur. Le secteur des arts, de la cul­ture et du pat­ri­moine ne peut pas se per­me­t­tre d’être par­ti­san ou trop ori­enté vers une par­tie de l’ensemble.

CONSEIL POUR UN RENOUVELLEMENT

Melan­son n’est pas étranger au proces­sus de renou­velle­ment. Il a directe­ment par­ticipé à la trans­for­ma­tion des insti­tu­tions telles que le Royal Con­ser­va­tory of Music et l’École nationale de bal­let, et à la tête du Banff Cen­tre, il pré­side mainenant à la deux­ième phase de son pro­gramme de revi­tal­i­sa­tion. Étant donné ses let­tres de créance dans le domaine, la CCA n’a pas hésité à lui deman­der des con­seils pour inspirer son pro­pre renou­velle­ment. Il pré­cise que sa réponse s’adresse à l’ensemble du secteur des arts : pensez grand; tra­vaillez sans relâche; ayez l’esprit ouvert aux idées nou­velles, et ne faites des com­pro­mis que lorsque nécessaire.

Jeff Melan­son est prési­dent du Banff Cen­tre depuis  près de neuf mois et déjà les échos de son tra­vail sont fort reluisants.  Nous, de la CCA avons hâte de voir les pro­grès réal­isés sous son lead­er­ship, tan­dis que l’organisation adopte les médias numériques et pousse les lim­ites créa­tives dans le 21ème siècle.

Courte biogra­phie

Jeff Melan­son, a été nommé prési­dent du Banff Cen­tre le 1er jan­vier 2012. Jeff Melan­son est tit­u­laire d’un bac­calau­réat en musique de l’Université du Man­i­toba à Win­nipeg, où il a étudié l’opéra, le chant l’art russe, et la direc­tion chorale. Melan­son a égale­ment pour­suivi ses études de chant au Con­ser­va­toire d’Oberlin. Il est tit­u­laire d’un MBA de l’Université Wil­frid Lau­rier à Waterloo.

De 1998 à 2000, Melan­son a été le directeur du développe­ment pour Opera Ontario. En Mars 2000, il a été nommé vice-doyen de l’école com­mu­nau­taire au Con­ser­va­toire royal de musique de Toronto et à la fin de 2001, il a été promu doyen. Dans son rôle de doyen de l’école com­mu­nau­taire de la MRC, Melan­son était essen­tiel dans la con­struc­tion du pro­gramme dans la com­mu­nauté artis­tique plus grande école en Amérique du Nord.

En 2006, Melan­son a été nommé directeur exé­cu­tif et chef de la co-chef du Canada École nationale de bal­let. Durant son man­dat à l’ÉNB, il a con­tribué à élim­iner un déficit d’exploitation annuel impor­tant, à aug­menter les revenus annuels de plus de 50 pour cent, à super­viser l’aboutissement des réno­va­tions de rési­dence de l’ÉNB, et créé de nou­veaux parte­nar­i­ats stratégiques avec de nom­breuses sociétés artis­tiques à but non lucratif, à but lucratif et avec des sociétés de divertissement.

Melan­son est mem­bre de la Young Pres­i­dents Orga­ni­za­tion »et admin­is­tra­teur de la Guilde nationale des arts com­mu­nau­taires Edu­ca­tion (US). Il est  fréquem­ment invité comme con­férencier dans des classes de MBA et de ges­tion des arts en Amérique du Nord et partout dans le monde.  Il a été le pre­mier leader des arts à être nommé l’un des 40 à la ges­tion des arts pour les étudi­ants des arts et des classes de MBA des uni­ver­sités en Amérique du Nord et partout dans le monde, et a été le pre­mier leader arts à être nommé l’un des meilleurs 40 ges­tion­naires de  moins de 40 ans ™ en 2009.  En 2010, Melan­son a été nommé ancien diplômé de l’Université Wil­frid Lau­rier MBA de l’année. En Novem­bre 2010, Melan­son a été nommé con­seiller spé­cial sur les arts et la cul­ture auprès du maire de Toronto, Rob Ford.

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