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La vie dans l'Ouest Le village virtuel Retour dans le passé : Albersask 1905
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Retour dans le passé : Albersask 1905
L'agriculture -- Les travaux automnaux
La moisson
La moissoneuse-lieuse
Empiler les gerbes
Les gerbes à l'abri de la pluie
La batteuse
Le fonctionnement de la batteuse
La locomobile de la batteuse
Une machine capricieuse
L'achat des vivres pour l'hiver
« L'automne arrive sans que l'on s'en aperçoive. C'est le temps de la moisson. Les journées de travail sont longues pour tous. On se lève vers quatre heures du matin et on se couche tard le soir. » (Histoire de Beaumont, 1985: 133-134)

« Le fourneau chauffe toute la journée, car il y a trois gros repas à faire cuire, non seulement pour la famille mais pour les hommes à gages. Il y a aussi des collations à préparer. Les cuisinières doivent donc cuire le pain, faire des tartes, des gâteaux ou autres pâtisseries. Quand le poêle est chaud, on en profite pour faire le repassage du linge. » (Histoire de Beaumont, 1985: 134)

« Durant les battages, les hommes à gages restent à coucher chez le fermier où ils travaillent. Dès qu'ils se lèvent, ils se remettent au travail. Il y a de l'eau à charroyer, les chevaux à préparer, le grain à décharger. Ça en prend plusieurs pour tenir le moulin à battre en marche. » (Histoire de Beaumont, 1985: 134)

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La moisson
Les tout premiers colons ont certainement fauché leurs premières récoltes à la main et les battages ont été faits au fléau. Lorsqu'ils avaient les moyens, ils s'achetaient de la machinerie agricole. Pour les récoltes, ils pouvaient s'acheter une moissonneuse-lieuse et une batteuse. La moissonneuse-lieuse n'avait pas d'engin : elle était tirée par un attelage de chevaux ce qui embrayait tous ses mécanismes. Les premières batteuses avaient un engin, ou locomobile, qui utilisaient la paille ou le bois comme combustible. Très souvent, les agriculteurs s'associaient pour s'acheter cette machinerie et tous les fermiers de la région travaillaient ensemble l'automne pour rentrer la moisson.

« Dunkirk et moi, (...) ayant acquis la conviction que la récolte serait bonne, nous avions acheté une moissonneuse-lieuse à la ville. Nous l'avions transportée dans nos chariots, chez mon voisin, où nous en avions assemblé les organes compliqués. » (Borel, 1928: 201-202)


La moissonneuse-lieuse
La moissonneuse-lieuse fauchait la récolte et attachait les épis ensemble en gerbes. Ces gerbes étaient entassées pour former des moyettes. La récolte était maintenant à l'abri de la pluie et de la neige :

« Quand j'arrivai chez Dunkirk, il avait déjà attelé quatre chevaux à la machine et venait d'atteindre le champ. Il poussa un levier placé à côté du haut siège et les engrenages se mirent à fonctionner. Tandis que l'attelage longeait d'un pas égal la clôture, sur la gauche un rabatteur gigantesque, animé d'un mouvement de rotation un peu plus rapide que celui des roues, inclinait légèrement les tiges que sapait aussitôt la lame à dents de scie, invisible à six pouces au-dessus du sol. Un transporteur entraînait la récolte vers la droite, où un élévateur, formé de deux toiles sans fin tournant en sens inverse l'une de l'autre, la conduisait, par dessus le siège, sur la table de liage. Sur la table, un jeu de tasseurs et d'égalisateurs façonnait la gerbe. Quand celle-ci avait atteint la dimension voulue, un mécanisme ingénieux la liait et la jetait sur les tringles du portes-gerbes. De temps à autre, Dunkirk, sans quitter de l'oeil ses bêtes, actionnait une pédale; les tringles se repliaient vers l'arrière et les gerbes, par trois et par quatre, culbutaient parmi les chaumes. » (Borel, 1928: 202)

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Empiler les gerbes
« Dès que la moissonneuse eut fait de la sorte deux fois le tour du champ, je commençai mon travail. Saisissant deux gerbes par le lien de la ficelle, je les dressai sur le sol en brouillant légèrement les têtes. J'en disposai deux autres en croix à côté des premières, en les inclinant un peu plus fortement. Dans les angles du faisceau ainsi formé, je plaçai encore quatre gerbes. J'avais achevé ma première moyette. » (Borel, 1928: 203) Très souvent, les gerbes étaient empilées en meules.


Les gerbes à l'abri de la pluie
« Notre récolte était en sécurité. Survienne la pluie, elle glisserait le long des tiges comme sur un toit de chaume; et lorsqu'elle cesserait, en vingt-quatre heures le vent ou les rayons encore chauds du soleil de la mi-septembre auraient entièrement séché les quelques épis mouillés. » (Borel, 1928: 203-204)

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La batteuse
Il fallait beaucoup de monde pour rentrer la moisson. La batteuse était stationnaire lorsqu'elle fonctionnait. Il fallait transporter les gerbes à la batteuse, il fallait surveiller l'attelage, il fallait décharger les gerbes, pelleter la paille dans la locomotive, le grain et, surtout, guetter la batteuse. Ce n'était pas un travail qui se faisait seul!

« Sautant lestement à terre, je commençai par jeter dans la cage de mon chariot les moyettes qui se trouvaient sur mon chemin. Dès qu'elle fut pleine, je grimpai sur le véhicule et, avec l'aide d'un colon qui les saisit par la bride, je poussai mes chevaux effrayés le long de la table-transporteur. Immédiatement, un homme, qui n'avait pas lui-même d'attelage, escalada ma voiture et se mit à jeter comme moi les gerbes sur la table, tandis que de l'autre côté de la machine, deux voisins, juchés sur un second char plein, en faisaient autant. » (Borel, 1928: 205)


Le fonctionnement de la batteuse
« La table d'engrenage, lentement, hissait les gerbes sous la gueule de la batteuse. Là, un assemblage de couteaux à dents de scie faisaient sauter les liens, hachaient la paille en menus morceaux et précipitaient le tout entre le batteur animé d'un mouvement giratoire très rapide et le contre-batteur. En un clin d'oeil, l'épi était égrené. Le blé passait alors par une série de secoueurs, de tarares et de ventilateurs qui en séparaient la paille, la balle et les impuretés; puis, élevé tout au sommet de la machine par une chaîne à godets, il glisse le long d'un tube métallique pour s'entasser dans un chariot à coffre plein. » (Borel, 1928: 205-206)

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La locomobile de la batteuse
Le générateur utilise la paille comme combustible. « La paille, chassée par le courant d'air produit par un ventilateur gigantesque, était projetée à trente pas par une haute cheminée. De temps à autre, un homme poussait son chariot sous le tuyau et, à l'aide d'une cordelette, abaissait la calotte. Il allait ensuite le vider à quelques pas de la locomobile. Un chauffeur, sans une seconde de répit, bourrait de paille le ventre du monstre. » (Borel, 1928: 206) Une courroie de transmission liait la batteuse et la locomobile.


Une machine capricieuse
Il fallait constamment veiller au bon fonctionnement de la batteuse. Il avait aussi le risque que le feu prenne dans la batteuse : « ...soudain, alors que la batteuse ronflait avec le plus d'acharnement, un coup de vent de terre chassa un torchon de paille enflammée du locomobile sur la table d'engrenage. Immédiatement, une gerbe, qui arrivait sous les couteaux, prit feu; deux secondes plus tard, la paille à l'intérieur de la machine flambait. Toute intervention eut été inutile. Quelques minutes encore et il ne subsistait plus du merveilleux organisme que le cadre métallique. Une perte de dix jours au moins, une dépense de six cents dollars au bas mot. Or Hutton, qui avait acheté ses machines à crédit, ne passait point pour un homme aisé. » (Borel, 1928: 208)


L'achat des vivres pour l'hiver
Très souvent, dans les petites communautés, les habitants achetaient leurs vivres qu'une ou deux fois par année. Ils n'achetaient que les aliments ou les produits de base. « Avant que le train vienne à St-Paul, c'est à Vermilion qu'on allait chercher nos vivres pour l'hiver. Chaque automne, les «homesteaders» organisaient un convoi de «waguines», pour un voyage qui prenait une semaine. Le premier arrêt était au lac Angle, puis au ruisseau Quinney et enfin à Vermilion. Là, ils achetaient de la farine, du sel, du sucre, des épices, de l'huile de charbon pour les lampes, etc. » (Histoire de Saint-Paul: 8 3)
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