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Retour dans le passé : Albersask 1905
L'agriculture -- Les semences dans la Prairie
Casser la croûte du sol
Le semoir à disques
Les nouvelles espèces
Traiter la graine
Ensemencer la terre défrichée de la prairie
Le tabac
Le colon devait ensemencer le plus tôt possible ses terres après la fonte des neiges et tenter par tous les moyens de conserver l'humidité qui se retrouvait dans le sol. Il arrivait souvent qu'il ne pleuve pas avant plusieurs semaines.

« Pour que les blés lèvent promptement, dans la steppe de l'Ouest, où souvent il ne tombe pas une goutte de pluie en avril et en mai, il est de toute nécessité que la semence soit confise à la terre le plus tôt possible; ainsi le grain, déposé dans un lit suffisamment humide, germe rapidement; au fur et à mesure que le vent et la chaleur solaire dessèchent plus profondément la couche arable, les racines de l'embryon s'enfoncent davantage dans le sol, et la plantule parvient à végéter, voire à prospérer, pendant plusieurs semaines sans le secours des pluies. Au contraire, le blé semé aux derniers jours d'avril ou au début de mai, alors que le terrain ne renferme plus trace d'humidité sur une profondeur de quatre à cinq pouces, souvent ne germe pas; il ne lève que beaucoup plus tard, aux premières pluies estivales, et ne parvient pas à maturité avant les gelées nocturnes du début de l'automne. » (Borel, 1928: 186-187)

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Casser la croûte du sol
Le colon s'y mettait à l'oeuvre aussitôt que ses chevaux et ses machines agricoles pouvaient circuler librement sur ses terres sans trop s'enfoncer. Avec l'évaporation rapide de l'eau et de la neige, une mince croûte très résistante se formait au sol. Afin d'ensemencer le sol, il fallait casser cette croûte. Le fermier ne pouvait le faire adéquatement avec sa herse et son pulvérisateur à disques aurait remuer et retourner le sol sur une profondeur de trois au quatre pouces provoquant la perte considérable de l'humidité du sol. De plus, il aurait fallu passer le disque deux fois, retardant la semaison. Pour être efficace, il fallait au colon un semoir à disques. (Borel, 1928: 187)


Le semoir à disques
Les premiers semoirs ressemblaient beaucoup à ceux que les agriculteurs utilisent aujourd'hui. Seule grosse différence : ils étaient traînés par des chevaux plutôt qu'un tracteur! Le fermier s'asseyaient en arrière du semoir et guidait, delà, ses chevaux.

« Le seul instrument qui permette d'ensemencer rapidement et soigneusement les jachères après la fonte des neiges est le semoir à disques. C'est une grosse machine de dix à quatorze pieds de largeur, coiffée d'une trémie pouvant contenir deux boisseaux de blé. Lorsque le semoir est en marche et que le conducteur, assis à l'arrière, l'embraye à l'aide du levier de commande, une série de petits distributeurs à cannelures, disposés sur un arbre rotatif au fond de la trémie, emprisonnent les graines par deux et par trois et les laissent choir en une succession rapide le long d'une vingtaine de distributeurs télescopiques derrière un nombre égal de coutres d'enterrage. Les coutres ne seraient pas assez résistants pour briser la croûte de la surface; aussi, devant chacun d'eux, est disposé un disque d'acier effilé et très dur qui fend, permettant de déposer le grain à la profondeur voulue. Derrière chaque distributeur, quelques anneaux de fer, traînant sur le sol, recouvrent le petit sillon, tassent légèrement la terre et nivellent le champ. » (Borel, 1928: 187)

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Les nouvelles espèces
C'est grâce à de nouvelles espèces de blé qui parvenaient à maturité plus tôt que les premiers colons ont pu prospérer dans l'Ouest canadien. Le colon avait intérêt à se procurer de la graine de semence de ces nouvelles espèces : « une variété sélectionnée depuis peu dans les fermes expérimentales du gouvernement, et parvenant à maturité dix ou douze jours avant toutes les autres espèces connues, avantage énorme dans les provinces de la Prairie, où souvent, dans le nord surtout, la récolte mûrissante est anéantie en quelques instants par une gelée hâtive de la dernière semaine d'août. » (Borel, 1928: 118)


Traiter la graine
« Mon premier soin fut d'immerger une partie de mon blé dans une solution de formol afin de détruire les germes de la carie. Je le laissai se ressuyer toute l'après-midi. » (Borel, 1928: 188)

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Ensemencer la terre défrichée de la prairie
« En un jour j'eus ensemencé mon petit champ. Mon défrichage de l'automne, que j'avais hersé à l'aide du pulvérisateur à disques immédiatement après le passage de la charrue, était insuffisamment préparé pour recevoir la semence; il s'y trouvait encore un grand nombre de mottes de gazon imparfaitement défaites. Je le hersai de nouveau, en prenant soin de rouler et d'ensemencer chaque soir la bande de terre travaillée pendant la journée. La saison n'était pas très avancée et j'avais lieu d'admettre que les couches superficielles renfermaient encore assez d'humidité pour que le grain germât immédiatement. » (Borel, 1928: 188-189)


Le tabac
Lorsqu'on voulait fumer, on était souvent obligé de cultiver son propre tabac : « Papa cultivait son propre tabac, culture qu'il avait apprise de son père. D'abord il plantait les graines dans une couche chaude. Puis, l'été arrivé, il transplantait les plants dans le champ. À l'automne, avant les gelées, il ramassait toutes les feuilles des plants et les suspendait dans le sous-sol pour les faire sécher. » (Histoire de Saint-Paul: 65)

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Suite de « L'agriculture » de la section « Le travail » :
Les travaux estivaux




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