La fête du soleil – Le quatrième jour

Aujourd'hui le cérémonial a été à peu près le même qu'hier... (Notes sur la fête du Soleil, p. 34)

La fête s'est-elle terminée par quelque cérémonie spéciale, c'est ce que je ne pourrais dire, car je fus obligé de m'éloigner du camp avant la fin de la cérémonie. (Notes sur la fête du Soleil, p. 34)

Voilà donc le principal rite du culte mystérieux et complexe de ces Amérindiens des Prairies... Que d'énigmes! que de ténèbres! que d'absurdes observances! (...) Et quand on en vient aux traditions et aux légendes sur lesquelles tout le système repose, que d'incohérences, d'invraisemblances, d'absurdités... Et cependant tout cela a été admis sans contestation par de nombreuses générations; tout cela est cru encore par un grand nombre et si la croyance est ébranlée en quelques-uns, il semble qu'il faudra encore de longues années avant que tout ce système de mensonges soit détruit et dissipé. Vraiment, quand on réfléchit à tout cela, on se sent une grande pitié pour le pauvre esprit humain sur lequel l'erreur et même l'absurde peuvent prendre et conserver un tel empire. (Notes sur la fête du Soleil, p. 34-35)

Pourtant ces Amérindiens des Prairies sont loin d'être un peuple dénué d'intelligence. On leur reconnaît généralement une grande sagacité naturelle, qui ne les abandonne jamais dans la conduite ordinaire de la vie. Ils sont de plus très subtils et très vigilants quand il s'agit de veiller à leurs intérêts personnels. Ils sont encore très circonspects pour la sauvegarde de leurs intérêts nationaux... On peut aussi admirer l'esprit de discipline qui règne parmi eux et la réserve avec laquelle, dans les questions douteuses, ils refusent de prendre aucune décision ou engagement qui les compromette. Il faut donc reconnaître que ces Amérindiens, tout ignorants qu'ils sont, ne laissent pas que d'être un peuple intelligent. (Notes sur la fête du Soleil, p. 35)
C'est ce qui permet d'espérer qu'un temps viendra où il sera possible de leur faire voir l'absurdité des conceptions ridicules qu'ils ont admises jusqu'à présent sans discussion. Et alors une nouvelle lumière surgira à leurs regards et ils seront à même de comprendre les enseignements d'un culte raisonnable, qui, en satisfaisant leur intelligence, leur fournira une baume pour adoucir les peines et les infortunes de la vie présente et leur assurera cette félicité définitive à laquelle ils tendent sans la connaître. (Notes sur la fête du Soleil, p. 35-36)

Notes sur les degrés de l'initiation amérindienne ou les différentes corporations :

1. Les Eyorkemiyaw : c'est le suprême degré
   
2. Les Ninnemiskax : ceux qui gardent le tuyau du calumet sacré
   
3. Les Ikkanakkatsiyaw : les compagnons
   

Il y a treize groupes divers de compagnons chacun avec divers objets et habillés de façon distincte avec leurs propres danses et responsabilités tout au cours de la fête du Soleil.

Les femmes ont aussi leurs initiations, formant des groupes et des sous-groupes.


La danse du soleil en 1938
Il faut répondre que oui, car il reste un certain nombre de Pieds-Noirs païens appartenant aux différentes tribus, soit sur le territoire canadien, soit en terre américaine (États-Unis). Des Pieds-Noirs chrétiens et quelques blancs y vont aussi, mais uniquement pour voir, en curieux, les cérémonies ou pour y rencontrer leurs parents et amis. (Notes sur la fête du Soleil, p. 38)