Page d'accueil
La vie dans l'Ouest
La colonisation
La religion
Le travail
L'éducation
Les loisirs
L'hiver
La santé
Les Métis
Les habitations
Les grands dangers
Les transports
Le progrès
Les Amérindiens
Les Ukrainiens


Page d'accueil
Plan du site
Liens intéressants
Lignes du temps
Cartes géographiques
La vie dans l'Ouest Le village virtuel Retour dans le passé : Albersask 1905
La vie dans l'Ouest Retour dans le passé : Albersask 1905
Les Amérindiens Les Prairies
Les forêts du Nord
Les réserves
La fête du soleil
Les origines
Les rites de la fête
Les derniers préparatifs
Le premier jour
Le deuxième jour
Le troisième jour
Le quatrième jour

Retour dans le passé : Albersask 1905


La fête du soleil – Le troisième jour
La parade des guerriers
Repas sacré
Les supplices
Divers autres supplices
Note sur ces supplices

La parade des guerriers
Enfin vers 4 ou 5 heures de l'après-midi un groupe de guerriers s'organise. Ce sont des jeunes gens ou des hommes, quelques-uns à cheval. Chevaux et gens sont peinturés au caprice de chacun. Les chevaux blancs sont peinturés en noir ou en rouge, les bais sont tatoués en blanc : aux épaules sont représentés les ennemis tués à la guerre et, sur les cuisses, les fusils, pistolets ou autres armes prises de l'ennemi. Quelques-uns des guerriers ont revêtu leurs plus riches costumes, les bonnets emplumés. (Notes sur la fête du Soleil, p. 28)

Haut de page
Repas sacré
On apporte les chaudières contenant la soupe de baies sauvages préparées comme les préparent les Amérindiens. Les chaudières de toute forme et toute dimension se succèdent et des vieillards se chargent d'en faire la distribution, en chantant, en dansant et en poussant des exclamations spéciales alors que les tambours résonnent de plus belle. (Notes sur la fête du Soleil, p. 28-29)

Enfin le silence se fait un peu lorsque les guerriers s'apprêtent à raconter leurs exploits. (Notes sur la fête du Soleil, p. 29)

(...) Ils organisent ensuite une petite guerre simulée... à la fin un ennemi tombe ou le héros, se précipitant sur un de ses adversaires, le désarme...

Les joueurs de tambour accompagnent ses sentences à effet de quelques coups approbateurs...

Quand il a fini, le narrateur dit : Enne ou Ennaye, c'est-à-dire « C'est fini » ou « J'ai dit ». Alors tous, et surtout les vieilles, l'applaudissent par une sorte de glapissement particulier. (Notes sur la fête du Soleil, p. 29)

Les chants, les manoeuvres et les récits succèdent les uns aux autres. (Notes sur la fête du Soleil, p. 29)

Haut de page
Les supplices
Le détail le plus piquant de la journée a été le supplice volontaire d'un jeune homme... Il s'est présenté presque nu, c'est-à-dire n'ayant que le brayais [une simple bande d'étoffe ou de peau souple placée entre les deux jambes et passant dans une ceinture pour retomber en avant et en arrière au moins jusqu'à mi-jambe], tout peinturé de terre blanche, avec une couronne d'absinthe (...) sur la tête et des bracelets de la même herbe aux poignets et aux chevilles, ce qui lui donnait l'apparence d'un spectre. (Notes sur la fête du Soleil, p. 30)

On avait apporté une sorte de lit, fait d'une robe de buffle et d'une couverture. Quand le moment est venu de se faire percer, il s'est couché sur le dos, en s'étendant sur ce lit. On lui a fait alors deux incisions à l'endroit des seins. Le procédé employé pour cette opération consiste à pincer la peau, puis la tirer un peu et la percer de part en part. On introduit ensuite un morceau de bois, ou éclisse, dans chaque fente. Le patient s'est ensuite retourné sur le ventre, et on lui a fait une incision semblable en arrière de l'épaule gauche. Le sang a peu coulé. (Notes sur la fête du Soleil, p. 30-31)

Ces incisions faites, on a suspendu un bouclier à la plaie de l'épaule et on l'a attaché, par le moyen de petites courroies, aux pièces de bois passées dans les plaies de la poitrine, aux deux extrémités d'une longue lanière dont le milieu était fixé au sommet de l'arbre central. Celui qui a fait les incisions aujourd'hui doit, paraît-il, se soumettre demain au même supplice. Après que les deux plaies du patient ont été assujetties aux extrémités de la corde, il s'est mis, pour éprouver la qualité de son ouvrage sans doute, à tirer par deux ou trois fois sur les cordes, de manière à distendre violemment la peau. La ligature était parfaite. (Notes sur la fête du Soleil, p. 31)
Haut de page
Alors le patient s'est avancé au pied de l'arbre central et, la tête appuyée contre l'arbre, il a paru faire quelque prière. Il a ensuite commencé sa danse douloureuse, s'avançant tantôt à droite et tantôt à gauche et tirant successivement sur chacune des cordes, distendant la peau brusquement à chaque fois et poussant en même temps des gémissements ou des cris arrachés par la douleur. Puis, se laissent porter en arrière de tout son poids sur les deux cordes ou plutôt sur les deux plaies, les deux bras pendant en arrière, il a exécuté une danse un peu plus vive, tout en sifflant dans le petit sifflet d'os... Il a répété la même cérémonie à différentes reprises. Saisissant alors le bouclier qui pendait à son épaule, il a tiré violemment dessus, l'a arraché et jeté à terre. Mais il n'avait pas déchiré la plaie, la courroie s'étant dégagée de la petite pièce de bois. Ce n'était pas conforme au cérémonial. On lui rattacha donc le bouclier. Mais celui qui le rattacha épargna au patient la peine de l'arracher une seconde fois : tirant dessus de toutes ses forces, il déchira la plaie suivant les formes voulues. (Notes sur la fête du Soleil, p. 31)

Quand les plaies sont déchirées, le patient se couche de nouveau sur le lit qui lui a été préparé et celui qui a fait les incisions revient pour enlever les parties de la peau qui ont été déchirées. Il remet ces morceaux de peau au patient, qui va lui même les déposer au pied de l'arbre central.

Haut de page
Divers autres supplices
Un autre supplice consiste à se faire des incisions sur les bras ou les jambes, en enlevant seulement une petite partie de la peau sur plusieurs rangées... D'autres, quelquefois, se coupent une phalange de doigt, ordinairement du petit doigt... D'autres enfin s'attachent parfois à l'épaule, par le moyen d'incisions, comme plus haut, des boucliers ou des têtes de buffalos qu'ils traînent sur le sol plus ou moins longtemps. (Notes sur la fête du Soleil, p. 32)


Note sur ces supplices
Le supplice des Arkanitax est celui qui fait généralement le plus d'impression sur l'esprit des spectateurs. L'opération doit sans doute être douloureuse mais pourtant la blessure n'est que très superficielle et nullement dangereuse et il n'y a certainement rien là qui soit capable d'épouvanter un jeune sauvage désireux de se distinguer et de s'élever dans l'estime du public de sa nation. (Notes sur la fête du Soleil, p. 32-33)

Le supplice qui consiste à se couper une phalange du doigt est bien autrement douloureux et peut devenir dangereux. Le sang coule en abondance et il faut quelquefois un temps assez long pour cicatriser la plaie. Il y a cependant un grand nombre de sauvages qui se soumettent plus d'une fois à cette opération et qui montrent plusieurs doigts privés de leur dernière phalange. Ce supplice est pratiqué, non seulement à l'occasion de la fête du Soleil par de jeunes guerriers ambitieux, mais aussi en signe de deuil et la femme s'y soumet ordinairement à l'occasion de la mort de son mari ou d'un de ses enfants. (Notes sur la fête du Soleil, p. 33)

Quels peuvent être les sentiments intimes du pauvre Sauvage ignorant quand il se soumet à ces tortures? Il ne se les explique point ou du moins il ne réussit pas à en donner une explication satisfaisante... Quand il a dit qu'il en agit ainsi parce que c'est la tradition des ancêtres, il semble qu'il n'ait pas besoin d'autre motif et que la coutume soit simplement justifiée à ses yeux. (Notes sur la fête du Soleil, p. 33)
Haut de page


Suite de « La fête du soleil »
de la section « Les Amérindiens » :

« Le quatrième jour »




© 2002 La Société francophone de communication de l'Alberta (Tous droits réservés)