Le Vaisseau Fantôme
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Le bateau-fantôme

Le bateau mystérieux
Le bateau-fantôme de la Baie des Chaleurs était celui d'un pirate qui avait été condamné. La plupart du temps, on voyait les marins courir sur le pont, signe que le navire était en feu et brûlait jusqu'au bord de l'eau. Une fois, un pêcheur a couru vers le navire pour sauver l'équipage, mais, comme d'habitude, le navire a disparu.

Un autre pêcheur l'a vu à plusieurs reprises quand le bateau-fantôme remontait la rivière Restigouche. En 1945, j'enseignais à Dalhousie et quelques étudiants m'ont raconté qu'ils avaient vu ce bateau mystérieux quand ils revenaient chez-eux, tard le soir.

Inconnu
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.355

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Bateau-fantôme
Les pirates alliont cacher d'l'argent. Y a un endroit au Barachois, Cap Brûlé, à l'entour de d'là. Ç'avait été arrangé pour l'été. I aviont des bâtisses, des camps pour l'été les enfants alliont là. Pis c'est un endroit, ça été toute creusé pareil comme un cimetière. I alliont charcher pour d'l'argent. Pis quand qui étiont presque rendus-là, i l'alliont, i voyiont des gros bâtiments, t'entendait le plus gros tapage, les chaînes, les mâts, les voiles. I aviont assez peur, i sacriont toute ça là, pis i s'en alliont. J'étais pour y aller un soir faire des fouilles pour l'archevêque français. Pis goddam l'archevêque est mort pis j'i ai pas été. J'avais pas peur.

Pis l'vieux Siffroi Melanson icite su la King, i était tout l'temps après charcher pour d'l'argent. l avait une rod pis i crawlait tout l'temps là-dedans. Pareil comme l'héritage des LeBlanc.

Thaddée Bourque (92)
Moncton, NB
1975
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.---

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Bateau en feu
Vers 1896, en septembre, j'étais à la pêche au hareng, sur le rocher en haut de Caraquet. Nous étions une flotte de bateaux d'environ quarante; nos filets étaient à l'eau.

Tout d'un coup, le bateau en feu nous apparaît. Moi, qui étais sur le pont de notre bateau, j'ai dit à mon compagnon : « Venez voir comme le bateau en feu est proche. » Le capitaine, qui se promenait, Onésime Lanteigne, nous dit : « Il faut que nous levions nos filets, car nous allons avoir un gros vent. » Le bateau était si près de nous que la lueur paraissait dans nos voiles. J'ai dit au capitaine : « Regardez donc comme il est près! » Il me répondit : « Que le diable l'emporte! Demaille, secoue! » Ça m'a saisi, car on pouvait entendre un bruit comme un vent de 35 à 40 milles à l'heure.

Ce soir-là, il s'était montré plus fort que d'habitude. Il avait été vu à Shippagan, Lamèque et du Havre-Miscou et en montant vers Maisonnette, l'Anse Bleur, Grande-Anse...

Mme Edouard Savoie (82) née Régina Bernard
Atholville, NB
12 mai 1960

Roy, Marie-Claude et Trudelle, Mireille, «Vaisseau fantôme et bateau de feu», Culture & tradition, vol.3, 1978, p30

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Moi je me rappelle très bien l'avoir vu. Surtout une fois alors que j'étais âgé de 8 ou 9 ans, j'en ai 69 alors ça fait longtemps mais je m'en rappelle très bien. Je n'étais pas seul, il y avait 4 ou 5 personnes, dont le curé d'alors, Mgr. Stanislas J. Doucet, mon beau-père et d'autres. C'était juste en arrière de l'église située à peu près 1/4 de mille du bord de l'eau. Et il n'était pas bien loin au large. Ici on appelait ça le feu du mauvais temps, car quand on le voyait il était supposé faire mauvais temps. Mais dire que c'était un bateau en feu c'est une manière de parler, car je me rappelle très bien qu'on voyait les flammes jusqu'à peu près la hauteur des mâts d'un bateau, mais rien d'autre. Mais les flammes étaient activés, je pense que c'est pourquoi quelques-uns disent qu'on voit du monde courir. Je pense que cela est faux. Mais en ce temps-là les gens par ici, c'était rempli de superstitions, les revenants, les feux-follets, les loups-garous, pour ceux qui n'avaient pas fait leur Pâques depuis 7 ans. Je me demande quelle différence il peut y avoir entre 1, 2, sept ou 10 ans. Si c'était vrai, il y aurait un joli lot de loups-garous, mais aujourd'hui peut-être se promènent-ils en auto, on ne sait jamais.

Edouard Cormier
Grande Anse, NB
11 avril 1971
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.011

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