Le Vaisseau Fantôme
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Le Bateau de Feu
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Témoignages

Le bateau-fantôme

Le bateau de feu
Jadis, des pirates ont massacré une vieille à l'entrée de la Baie des Chaleurs, aux alentours de Port-Daniel. Cette dernière leur a alors souhaité que « tant que le monde serait monde, ils brûleraient dans la baie ». (C'était à l'époque où les premiers habitants s'établissaient dans cette région.)

Depuis ce jour, on voit, en face de Bonaventure, à l'approche du mauvais temps, un voilier en feu qui se tient, le soir, à environ 10 milles de terre, en race du Banc. Bien qu'il se tasse parfois de quelques arpents, il n'a jamais changé d'endroit.

Plusieurs se sont rendus, et vont encore au large pour essayer d'accoster le navire. Mais c'est en vain. À mesure qu'ils approchent, il se recule. Personne n'a réussi à l'atteindre.

Mme Francis Hickey (85) née Ida Lapointe
Lorne (Restigouche), NB
1978
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.012

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Légende du bateau-fantôme
Un vieillard nous disait ceci : « J'avais un bateau, il faisait nuit; je ne dormais pas, alors je me levi et alla sur le pont. Je vis une lueur à une vingtaine de verges du bateau. C'était un bateau et sur le pont il y avait un feu et c'est pareil à une équipage qui attisait le feu et les étincelles volaient dans l'air. Je fit réveiller les hommes; ils dirent que c'était le feu du mauvais temps. Nous le suivirent, tout à coup, dit-il, il me vint une idée de mesurer l'eau. Nous étions presque à côté. Je fit le signe de la croix et il disparut. »

Alors je lui ai demandé quelle était son origine. Il me répondit qu'il avait entendu dire que c'était un bateau qui s'en allait sur la mer et voyant qu'il allait périr, l'équipage criait de désespoir. Alors un des hommes se mit à genoux et dit le chapelet. Les autres hommes qui étaient à bord dire que c'était lui qui leur portait malheur, puis ils le tuèrent. Mais quand même le bateau prit feu et on dit que c'est le sang du catholique qui crie vengeance.

Nom du vieillard : Patrick Blanchard (101 ans)
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.011

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Ce bateau est apparu pour la première fois après une tempête. Il était en feu on voyait à peine à reconnaître l'équipage; on les voyait passablement. Il ne venait jamais les mêmes temps; il venait dans la nuits entre 8 heures du soir et 5 heures du matin. Il apparaissait parmi la flotte de bateau. Il venait pour annoncer une tempête et pour effrayer les gens. L'origine de feu ou bateau-fantôme a commencé par ceci. C'était des pirates (des voleurs) qui étaient venu par mer et qui volaient les maisons, mettaient le feu au granges seulement la nuit et qui s'étaient allé dans la nuit en sortant du pays. Leur bateau avait pris en feu et l'équipage avait péri. Quand il apparaît, plusieurs bateaux essayent de l'attraper mais c'est en vain. On entend rien mais on voit la lumière rouge et jaune du feu.

Jean Lanteigne (14)
Middle Caraquet, NB

Interrogé son père Édouard Lanteigne (53 ans) qui a entendu dire ces paroles par son père M. Georges Lanteigne, mort à l'âge de 85 ans. Tous deux on été des pêcheurs.
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.011

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C'était un bateau à quatre mâts. C'était surtout un bateau de plaisance. Le monde faisait des frolics sur le bateau et ils dansaient. Les prêtres défendaient ces plaisirs. Mais ils continuèrent. Un gars est apparu; supposément le diable. Il a ensorcelé le bateau et le bateau disparut dans l'air. Certains vieux disent que le bateau passe de temps à autres et plusieurs disent avoir vu le bateau en feu au large.

M. Oliva Gauvin, 70 ans
Shippagan, NB
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.012

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Une fois, c'étaient des pêcheurs qui étaient sur le bord de la mer. Ils se préparaient pour aller en mer. De temps en temps ils voyaient un bateau sur la mer, des hommes qui travaillaient et ressemblaient à des pirates; Ça voulait dire qu'il allait avoir une tempête. Si les pêcheurs voulaient aller à la recherche du bateau, le bateau changeait de direction et disparaissait; cela signifiait une grosse tempête et que c'était dangereux de prendre la mer.

Inconnu
1978
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.012

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Monsieur Louis Cormier est né ici même en 1880. Interrogé au sujet du fameux « Burning Ship » ou feu des Roussis, me fit le récit suivant :

Il y a bien environ 26 ans, vers 9h et demi du soir, je revenais seul sur la route du village de New-Richmond. Quand j'eus atteint un endroit un peu élevé, je fus surpris de voir à environ trois milles du rivage, un bateau dans sa course et tout en flammes. C'était en octobre et malgré une certaine brume qui annonçait du mauvais temps, je pus contempler pendant environ trois quarts d'heure l'incendie d'un navire. On pouvait distinguer les cordages et l'équipage en alerte au milieu du feu.

Auparavant et en plusieurs occasions, j'eus le même spectacle, mais jamais plus de dix à quinze minutes. Tout disparaissait dans la direction de l'Est vers Caplan. Nos vieux marins racontaient que quelques-uns avaient tenté en plusieurs occasions de poursuivre ce bateau en feu, mais toujours il avait été impossible d'en approcher.

Trouvé dans les dossiers de Léandre Lamontagne
Père Archange Godbout, O.F.M.
Ce document sans date remonte au moins à 1923
L.L.
Université de Moncton, Centre d'études acadiennes, Fonds Catherine-Jolicoeur, 63.022

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