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Le territoire

Les peuples autochtones

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  Les peuples autochtones
  Les Européens

En 1535, lorsque Jacques Cartier aborda l'île qui porte aujourd'hui le nom de Montréal, il y trouva des terres « labourées et belles ». C'était celles d'un des peuples agriculteurs qui occupaient à cette époque la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Ces groupes se rassemblaient dans des bourgades pouvant compter jusqu'à 2 000 habitants. Les femmes assuraient la subsistance de la collectivité en cultivant ce qu'elles appelaient « les trois soeurs », c'est-à-dire le maïs, le haricot et la courge. Elles jouissaient de ce fait d'une grande autorité. Pour leur part, les hommes pratiquaient la pêche et la chasse, dont les produits venaient compléter l'alimentation végétale de base. Après quelques décennies au même endroit, quand le sol se trouvait épuisé, ces peuples déplaçaient leur village et défrichaient de nouvelles terres. Sur la large ceinture de forêt boréale et de taïga qui parcourt le Canada du Labrador au Yukon, ainsi que dans les forêts des actuelles provinces de l'Atlantique, vivaient, disséminées, des bandes de chasseurs nomades.

  Photo - Orignal
 

Orignal
©2003 ICN-RCI / Hemera

L'environnement se prêtant peu à l'agriculture, ces groupes tiraient l'essentiel de leur nourriture de l'abondante faune avec laquelle ils partageaient les lieux. L'hiver, ils se dispersaient dans la forêt pour traquer l'orignal, le caribou et de petits mammifères. Quand les beaux jours arrivaient, ils se rassemblaient au bord de l'eau et s'adonnaient à la pêche, à la chasse aux oiseaux ainsi qu’à la cueillette d'œufs, de baies ou de racines. La forêt leur fournissait en outre un matériau précieux : l'écorce de bouleau. Cette matière se prêtait à merveille à la confection de divers contenants, des wigwams et, surtout, des indispensables canots. L'explorateur George Catlin s'était émerveillé de voir les canots des Chippewas qui, disait-il, « dansent sur l'eau, aussi légers que du liège ».

  Photo - Canot de marchandises en écorce de bouleau, fleuve MacKenzie, T.N.-O.
 

Canot de marchandises en écorce de bouleau, fleuve MacKenzie, T.N.-O.
©2003 ICN-RCI / Hemera

Pour leur part, les nomades des plaines de l'Ouest vouaient un véritable culte au bison. Cet animal leur procurait en effet tout ce dont ils avaient besoin pour vivre à l'exception, comme ils le disaient eux-mêmes, de l'eau pour étancher la soif et des perches pour construire le tipi. La vie des chasseurs de bison s'améliora considérablement quand le cheval, introduit par les Espagnols au XVIe siècle, fit son apparition dans les plaines du Nord au XVIIIe siècle. Ils pouvaient désormais se déplacer plus rapidement et transporter davantage de bagages.

Photo - Vieux totems, îles de la Reine-Charlotte, C.-B.  
Vieux totems, îles de la Reine-Charlotte, C.-B.
©2003 ICN-RCI / Hemera
 

Sur la côte du Pacifique, les peuples autochtones profitaient d'une nature généreuse, dont la richesse première était l'abondance de saumons. Pour eux, ces poissons n'étaient rien de moins que des hommes réincarnés qui continueraient de s'offrir aux pêcheurs tant que ces derniers restitueraient à la mer leurs arêtes. Côté mer, cette région leur fournissait à profusion poissons, mammifères marins, oiseaux aquatiques, algues comestibles, mollusques et crustacés. Côté forêt, elle recelait de ressources inestimables : bois pour bâtir les villages, sculpter les embarcations ou les mâts totémiques; laine de chèvre pour tisser; viande, baies, racines et champignons de toutes sortes pour varier le menu.

  Photo - L'hiver à Churchill, Man.
 

L'hiver à Churchill, Man.
©2003 ICN-RCI / Hemera

Les Inuits de l'Arctique occupaient quant à eux de vastes étendues glacées n'offrant ni protection contre les éléments, ni végétation comestible, ni matériau de construction. L'extrait suivant d'un poème d'une mère inuite traduit avec éloquence toute la précarité de la vie dans l'Arctique : « La tempête de neige gémit à l'extérieur [...] Mon petit garçon dort sur la planche [...] Son petit estomac est bien rond. Est-il étrange que je pleure de joie? » Ces peuples réussirent néanmoins à survivre dans ce milieu hostile et à faire éclore une culture unique, au sein de laquelle l'art tient une grande place. À l'approche de l'hiver, ils se dirigeaient vers la banquise, où les hommes harponnaient les phoques à leurs trous de respiration. À la belle saison, ils chassaient le morse ou le béluga le long des côtes et récoltaient les oeufs d'oiseaux marins. Puis, quand l'été tirait à sa fin, toutes les familles s'enfonçaient dans les terres pour chasser le caribou. Elles obtenaient ainsi la viande, mais surtout les peaux, indispensables pour survivre aux grands froids. Dans l'Arctique, les chiens méritaient bien leur surnom de meilleurs amis de l'homme. Attelés à des traîneaux fabriqués à partir d'os de baleine et de bois de caribou, ils facilitaient grandement les déplacements de ces peuples nomades.

À lire... Le bison pour toute richesse

 

 
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  Publié le : 2003-05-26 Avis importants
  Modifié le : 2004-09-07  
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