Les jeunes de notre pays

	Un enfant joue dans l'eau Photo : Margarita Chen

Au cours des 100 dernières années, le taux de mortalité infantile a dégringolé au Canada. En 1901, 134 enfants sur 1 000 — environ 1 enfant sur 7 — mouraient au cours de leur première année de vie. En 2001, 5,2 enfants en bas âge sur 1 000, soit seulement 1 sur 192, sont décédés avant de fêter leur premier anniversaire de naissance.

En 1999, les nourrissons mouraient principalement de causes périnatales, comme les complications obstétriques, la prématurité et les anomalies congénitales. Les garçons ont moins de chance de survivre au-delà de leur premier anniversaire que les filles. Le taux de mortalité des bébés garçons en 2001 était légèrement plus élevé que celui des filles, soit 5,8 morts sur 1 000 et 4,6 morts respectivement.

Le taux de mortalité infantile des Autochtones diffère considérablement de celui de la population en général : il est deux fois plus élevé et encore plus prononcé au stade du développement du nourrisson. Les principales causes de décès chez les bébés autochtones sont le syndrome de mort subite du nourrisson et les anomalies congénitales. Suivent les décès attribuables aux troubles respiratoires, dont la pneumonie.

Les femmes de moins de 20 ans et celles de plus de 44 ans sont plus prédisposées à accoucher de bébés de poids insuffisant à la naissance, un facteur susceptible de nuire à la survie du nourrisson. En 2001, 5,5 % de tous les bébés nés au Canada avaient un poids insuffisant à la naissance (c’est-à-dire de moins de 2,5 kilogrammes).

Le nombre d'adolescentes donnant naissance à un enfant a diminué par rapport aux années 1970. En 1995, il était de 60 % inférieur à celui enregistré deux décennies plus tôt. De 2000 à 2001, leur taux de fécondité s’est affaibli, pour passer de 17,3 naissances pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans à un nouveau creux de 16,3.

Chez les femmes de 45 ans et plus, le taux de fécondité a diminué constamment et énormément pendant les 80 dernières années, Il a atteint 6,6 enfants pour 1 000 femmes en 1921, 2,4 en 1961 et 0,3 en 2001.

En général, les nourrissons qui parviennent à leur première année continuent de vivre en bonne santé et au-delà de l'âge adulte. Néanmoins, les blessures non intentionnelles et le suicide peuvent parfois couper court à la vie de jeunes Canadiens.

En 2001, 3 643 enfants et jeunes sont décédés avant l’âge de 20 ans. La majorité de ces décès (28 %) étaient attribuables à des accidents et au suicide.

Les accidents sont la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes. En 2001, 784 d’entre eux ont perdu la vie suite à un accident et deux cas sur trois étaient des accidents de la route.

Chez les jeunes, le suicide a été la cause de 6,4 % des décès en 2001, en baisse par rapport au 9,5 % l’année précédente.

Après les accidents et le suicide, les deux autres principales causes de décès chez les enfants et les jeunes sont dues à des conditions apparaissant durant la période périnatale et à des anomalies congénitales (c’est-à-dire les malformations, les déformations et les anomalies chromosomiques). Ensemble, ces causes ont été responsables de 1 473 décès en 2001, dont plus de 90 % se sont produits avant l’âge d’un an.