Les arts d'interprétation

Au début du XX^e siècle, les spectacles sur scène étaient pratiquement les seuls divertissements proposés au public. Toutefois, l'ouverture des premières salles de cinéma à Montréal, en 1906, et l'émission du premier permis de radiodiffusion à la station Marconi XWA, en 1919, ont donné le coup d'envoi de la véritable concurrence entre les médias pour obtenir l'attention du public canadien. Au milieu du siècle, la télévision a fait son apparition dans un coin du salon pour ne plus en sortir; quelques décennies plus tard, le magnétoscope, jouissant d'un succès extraordinaire, est venu la rejoindre, et sera accompagné par après par le lecteur de DVD. Malgré tout, d'innombrables Canadiens continuent d'apprécier les soirées à l'opéra ou au théâtre, les spectacles de danse ou les concerts. En 2000-2001, les 583 compagnies sans but lucratif actives au pays ont monté 42 654 représentations distinctes. Le théâtre y jouait le premier rôle, constituant environ 81 % de ces représentations.

Dans le domaine des arts d'interprétation, les feux de la rampe sont braqués principalement sur le théâtre musical commercial. Par exemple, la pièce Le fantôme de l’opéra s’est terminée en 1999 au théâtre Pantages de Toronto après 4 179 représentations et a généré des recettes de 465 millions de dollars en 10 ans. La comédie musicale Notre-Dame de Paris, adaptation d'une oeuvre de Victor Hugo, a aussi pris d'assaut le marché international. Après avoir brillé en France et au Québec dans sa version originale française, le spectacle, adapté en anglais, s'est arrêté à Las Vegas et à New York pour ensuite prendre l'affiche à Londres en 2000.

En vogue au Canada depuis longtemps, les festivals artistiques en plein air continuent d'attirer un vaste public. En 2002-2003, plus de 288 festivals subventionnés par le ministère du Patrimoine canadien ont eu lieu au pays, ce qui constitue une forte hausse comparativement à 150 événements en 1997-1998.