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L'économie > Les industries primaires | ||||||||||||||||||||
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![]() Les pêches canadiennes : en eaux troublesQu'ils soient de Old Perlican, à Terre-Neuve-et-Labrador, ou de Boat Basin, en Colombie-Britannique, les pêcheurs commerciaux des côtes est et ouest du Canada ont tous subi le même sort. Les stocks d'espèces traditionnelles de poissons des pêches de l'Atlantique et du Pacifique ont diminué de manière spectaculaire, assombrissant le sort de l'industrie et des milliers de Canadiens qui en vivent. Ce sont les pêches de l'Atlantique, desquelles provenait 84 % du poisson pêché au Canada en 2002, qui ont le plus souffert. Après l'introduction des gros chalutiers pêchant à l'année au milieu des années 1950, la surpêche pratiquée par les flottes canadienne et étrangères a mis les stocks de poissons de l'Atlantique à rude épreuve. Au début des années 1990, les stocks se sont engagés dans une spirale descendante et la pêche commerciale s'est presque effondrée dans l'Atlantique. La situation s'était à ce point aggravée en 1992 que le gouvernement fédéral a imposé un moratoire sur bon nombre de pêches de l'Atlantique afin de laisser aux stocks le temps de se refaire. De 1990 à 2002, les prises de poissons de fond (poissons vivant au fond ou près du fond de l'océan, comme la morue, le flétan et la sole) ont chuté de 78 % dans l’Atlantique. Cela représente une baisse de 59 % de leur valeur monétaire au cours de la même période. Les pêches de morue de Terre-Neuve-et-Labrador ont été les plus durement frappées. En 1990, les 246 000 tonnes de morue capturées ont rapporté 133 millions de dollars. En 2002, les 21 000 tonnes de morue récoltées au large de Terre-Neuve-et-Labrador ont rapporté 27 millions de dollars. En Colombie-Britannique, la diminution substantielle des stocks est un problème plus récent, mais tout aussi grave. Le déclin abrupt des stocks de saumon, qui a longtemps été le poisson le plus recherché sur la côte ouest, a commencé en 1995. En 1990, les pêcheurs de la Colombie-Britannique ont pêché 96 000 tonnes de saumon rouge, rose, kéta, quinnat et coho. En 2002, les prises avaient diminué de 66 % : elles se chiffraient à 33 000 tonnes. De 1990 à 2002, la valeur de la pêche au saumon a diminué rapidement en Colombie-Britannique. En 1990, les recettes atteignaient 263,4 millions de dollars, alors qu’elles s’établissaient à seulement 51,6 millions en 2002. La lutte pour enrayer le déclin des stocks de saumon a également eu des conséquences sur le plan international pour le Canada. Le poisson, qui fait fi des limites territoriales, évolue des deux côtés de la frontière entre le Canada et les États-Unis. Comme il en va de même des pêcheurs, des accusations enflammées de braconnage et de surpêche ont donc rendu difficiles les tentatives bilatérales visant à résoudre le litige. Les pêcheurs canadiens ont également jeté leur dévolu (et leurs filets) sur les mollusques et les crustacés. Le nombre de prises de homards, de crevettes, de moules, de palourdes et d'autres mollusques et crustacés s'est accru de 251 000 tonnes en 1990 à 463 000 tonnes en 2002. Ce meilleur rendement n'explique pas à lui seul la conversion à ce type de pêche. En fait, c'est que la valeur au débarquement des mollusques et crustacés a monté en flèche pour passer de 519,8 millions de dollars à 1,6 milliard au cours de la même période. L'aquaculture, ou pisciculture, est aussi devenue un complément potentiel à long terme aux industries en déclin de la pêche.
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