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![]() Un Canada multilingueL'immigration a aussi modifié la situation linguistique des Canadiens. On a estimé qu'à l'époque où les Européens francophones et anglophones ont commencé à arriver et à s'installer sur le territoire qu'on appelle aujourd'hui le Canada, les peuples des Premières nations parlaient des variations de quelque 12 langues autochtones principales. En 2001, outre les langues autochtones du Canada, le français et l'anglais, nous parlions plus de 100 autres langues maternelles. Le concept de langue maternelle, première langue apprise durant l'enfance et encore comprise à ce jour, est un indicateur utile du patrimoine culturel. Même si quelques Canadiens ont appris plus d'une langue pendant leur enfance, la majorité n'en ont appris qu'une, l'anglais étant la plus courante. En 2001, 59 % des Canadiens ont indiqué l'anglais comme langue maternelle, 23 %, le français, tandis que 18 % ont déclaré une langue non officielle. Parmi les langues non officielles, le chinois était mentionné le plus souvent, suivi de l'italien et de l'allemand. Quelque 86 % de tous les Canadiens de langue maternelle française en 2001 habitaient au Québec. C'est aussi la seule province où les langues non officielles étaient déclarées plus souvent que l'anglais. Inversement, à Terre-Neuve-et-Labrador et dans les provinces et les territoires situés à l'ouest du Québec, la proportion de personnes ayant déclaré une langue maternelle non officielle était supérieure à la proportion de francophones. Le chinois était la langue non officielle la plus courante dans trois provinces : en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. L'allemand était la langue non officielle prédominante au Manitoba et en Saskatchewan. Environ 86 % des habitants du Yukon ont déclaré l'anglais comme langue maternelle. Dans les Territoires du Nord-Ouest, l'anglais était la première langue apprise pour 77 % de la population. Outre l'anglais et le français, l'inuktitut est devenu une langue officielle au Nunavut lorsque ce territoire a été créé à partir d’une portion des Territoires du Nord-Ouest en 1999. Dans ce nouveau territoire, 44 % de la population utilisait l’inuktitut comme langue maternelle en 2001. La langue maternelle reflète l'héritage linguistique d'une personne, tandis que le concept de la langue parlée à la maison indique la langue utilisée le plus couramment à la maison. Comme on pouvait s'y attendre, la proportion de Canadiens qui déclarent une langue maternelle non officielle est supérieure à celle de Canadiens déclarant une langue non officielle parlée à la maison. Cela veut donc dire que certains Canadiens comprennent toujours leur langue maternelle bien qu'ils l'aient remplacée à la maison par l'anglais ou le français. De nombreux ménages sont plurilingues. En 2001, 3,8 millions de Canadiens parlaient régulièrement au moins deux langues à la maison. Chez ceux ne parlant qu'une langue à la maison, 71 % utilisaient l'anglais, 23 %, le français, et 7 %, une langue non officielle. Il s'agissait le plus souvent du chinois, de l'italien ou du pendjabi. Beaucoup de Canadiens peuvent parler et comprendre les deux langues officielles et certains d'entre eux les parlent même assez couramment pour rêver dans l'une ou l'autre langue! L'ancien premier ministre Louis Saint-Laurent a d'ailleurs déjà dit à ce propos : « [...] je rêve en français ou en anglais, selon le sujet. » [traduction libre] En 1951 — durant le mandat du premier ministre Saint-Laurent — environ 12 % des Canadiens étaient bilingues. En 2001, quelque 5,2 millions de Canadiens, ou 18 % de la population, pouvaient converser dans les deux langues officielles. Par ailleurs, quelque 446 000 Canadiens, soit 2 %, ne parlaient ni le français ni l'anglais.
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