Mis à jour le 8 mars 2004

La fabrication et la construction

	Construction résidentielle Photo : Comstock

Le vent balaie la pointe nord de Terre-Neuve-et-Labrador, fouettant l'herbe qui pousse sur les huttes en mottes de gazon de l'Anse aux Meadows, érigées sur l'emplacement de la première colonie européenne établie en Amérique du Nord. Ces huttes rudimentaires, construites avec les matériaux les plus courants, témoignent du premier souci des colons vikings qui ont construit des bâtiments semblables à cet endroit il y a 1 000 ans : s'abriter rapidement contre les grands vents de l'Atlantique. De tout temps, l'homme a instinctivement cherché à se bâtir un abri.

Nous avons fait beaucoup de progrès par rapport aux huttes de Leif Ericsson et de sa troupe depuis que les Vikings ont débarqué pour la première fois sur cette côte septentrionale, il y a un millénaire. Si l'on utilise encore des matériaux traditionnels comme le bois, la brique, la pierre et le plâtre, ces derniers ont été rattrapés et, dans de nombreux cas, supplantés par l'acier, l'aluminium, le béton de haute technologie et les plastiques ultra-modernes. Aujourd'hui, la construction joue un rôle important dans l'économie de notre pays. En 2002, ce secteur, qui employait plus de 600 000 Canadiens, représentait plus de 5 % de notre produit intérieur brut (PIB). Le PIB est la valeur de tous les biens et services produits au Canada.

La fabrication, une autre activité humaine qu'on pratiquait bien avant les expéditions des Vikings en Amérique du Nord, employait plus de 2 millions de Canadiens en 2002 et représentait un peu moins de 17 % de notre PIB. Contrairement aux colons de l'Anse aux Meadows, dont la fabrication se limitait probablement à la toile de lin et à la ferronnerie, les Canadiens fabriquent aujourd'hui une foule de produits allant des plus simples — papier, savon et bardeaux d'asphalte, par exemple — aux plus complexes — pièces d'aéronefs, automobiles et matériel de télécommunication. Nous produisons également des contrôleurs logiques programmables hautement perfectionnés pouvant effectuer les tâches que l'être humain ne peut accomplir, du matériel à utiliser sur d'autres planètes et des logiciels permettant de simuler le sens du toucher dans le cyberespace.