Le budget familial

En 2001, les familles avaient un revenu moyen après impôt de 58 000 $, ce qui représente une sixième hausse annuelle consécutive, la plus importante depuis les 20 dernières années. Les familles biparentales avec enfants s’en tiraient beaucoup mieux que la moyenne, gagnant 64 704 $ en 2001. Les familles monoparentales ont encaissé la moitié de cette somme. Le revenu moyen après impôt des familles monoparentales dirigées par une femme a fait un bond de 4,6 % pour atteindre 31 200 $, soit l’un des gains les plus élevés.

De 1996 à 2001, le revenu marchand moyen des familles monoparentales dirigées par une femme — lequel englobe les gains provenant d'un emploi, les pensions de retraite découlant d'un régime privé et les revenus d'investissements — a augmenté de 46 %. En 2001, les mères seules ont empoché seulement 62 % du revenu des pères seuls.

L'amélioration des conditions sur le marché du travail nous permet de toucher des chèques de paye et des revenus de retraite et d'investissements plus élevés que par le passé. En 1998, le revenu marchand des familles dépassait les niveaux enregistrés en 1989. Il a ensuite poursuivi sa croissance chaque année : en 2001, il s’établissait à 64 000 $.

Cependant, qui dit meilleur revenu dit aussi impôt sur le revenu plus élevé. Après avoir subi une hausse de 6,5 % en 2000, les impôts payés par les familles ont fléchi de 8,2 % en 2001, totalisant 12 800 $ en moyenne ou 18,1 % du revenu familial moyen.

Les transferts gouvernementaux moyens versés aux familles économiques de deux personnes ou plus ont augmenté de 3,3 % pour atteindre 7 100 $ en 2001, après quatre années de réduction consécutives. Le gouvernement a versé 7,4 milliards de dollars en aide sociale à toutes les catégories de familles et 11,0 milliards de dollars en prestations d’assurance-emploi. En 2001, les transferts gouvernementaux se sont accrus pour tous les types de familles, à l’exception des familles monoparentales dirigées par une femme.

Le nombre de familles à soutien unique diminue de plus en plus au Canada. En 1975, environ 44 % des familles époux-épouse comptaient un seul soutien. Cette proportion a chuté de plus de la moitié en 2001 pour passer à 20 %. Le sexe du soutien de famille change lui aussi. En 1975, dans les familles à soutien unique, ce sont les hommes qui, 96 % du temps, étaient les pourvoyeurs. Vingt-six ans plus tard, les femmes assumaient ce rôle dans 27 % de ces familles.

Les femmes sont plus nombreuses que jamais à occuper des emplois rémunérés. De 1970 à 2001, la proportion des familles époux-épouse dont les deux conjoints travaillent est passée de 42 % à 66 %.

En 2001, moins de 8 % des familles canadiennes vivaient sous le seuil de faible revenu, le plus faible pourcentage depuis 1990. Près de 786 000 enfants vivaient dans une famille à faible revenu, ce qui est beaucoup moins que les 1,2 million recensés en 1996. Il s’agit aussi du nombre et de la proportion les plus faibles depuis plus de 20 ans. Un faible revenu était très souvent le cas des familles monoparentales dirigées par une femme, 32 % des mères seules tirant leur subsistance de gains modestes.