La situation des régions

La majeure partie du Canada atlantique a profité d'une croissance vigoureuse de sa production en 2002. Terre-Neuve-et-Labrador venait en tête, affichant une croissance de son PIB réel de 13,4 %, ce qui représente le double du taux de n'importe quelle année au cours des deux dernières décennies et la croissance de loin la plus élevée au pays. La plus grande partie de la croissance peut être attribuable au pétrole provenant des chantiers en mer, le champ de pétrole Terra Nova s'étant mis en branle au début de l'année. L'Île-du-Prince-Édouard a vu sa production augmenter de 5,6 %. La production agricole était le principal facteur de sa croissance. L'activité économique de la Nouvelle-Écosse a progressé de 3,8 % en 2002. On attribue en partie cette hausse au fait que la production de l'industrie de la construction navale a triplé et que la production de pneus a aussi augmenté. L'économie du Nouveau-Brunswick s'est accélérée de 3,3 %, soit le plus important gain en trois ans. Cela est en partie attribuable à l'augmentation de la production de sciage, qui s'est accrue de 12,0 % par rapport à 2001. Les exportations de bois d'œuvre ont aussi augmenté malgré les tarifs américains sur le bois d'œuvre résineux.

La région centrale du Canada a aussi connu une année relativement bonne. L'économie du Québec a progressé de 4,3 % en 2002, ce qui représente une amélioration considérable par rapport à 2001, alors que l'économie n'avait augmenté que de 1,1 %. L'explosion de mises en chantier a été un facteur important de la croissance du Québec. En effet, ces dernières ont augmenté de plus de 50,0 %, un taux nettement supérieur à n'importe quel autre endroit au pays. La croissance de l'Ontario a atteint 3,9 %, en partie à cause de l'augmentation de la production de véhicules automobiles et des dépenses de consommation.

La majeure partie de l'Ouest du Canada a connu un ralentissement en 2002 comparativement au reste du pays. Le Manitoba a été une province relativement vive dans l'Ouest, affichant une hausse de 2,4 % de son PIB réel. Une croissance significative a été enregistrée dans les secteurs de la construction résidentielle, du commerce de détail et des finances. En Saskatchewan, la production a diminué de 1,4 %, en baisse pour une deuxième année consécutive. La production agricole a été sévèrement touchée par les conditions de sécheresse continue, les infestations d'insectes et les pluies tardives. L'Alberta a été incapable de surmonter les conséquences de la sécheresse puisque ses principales industries ont été touchées, ce qui a entraîné un ralentissement de 1,7 % de sa croissance. La baisse des prix de l'énergie a aussi joué un rôle dans l'ouest canadien. L'économie de la Colombie-Britannique s'est accélérée de 1,8 % en 2002. Venait en tête la croissance du logement et des services, tandis que les industries primaires perdaient du terrain.