Le transport aérien

Les transporteurs aériens exploitant au Canada se sont butés à de nombreuses difficultés au cours des dernières années. Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis, la guerre en Iraq et l'apparition du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en avril 2003 ont eu d’énormes conséquences sur leur niveau d’activités. Combinée à de nouveaux droits pour la sécurité des passagers, des frais accrus (par exemple, la location aéroportuaire et les redevances pour les services de navigation aérienne) et à d’autres exigences strictes en matière de sécurité aéroportuaire, la baisse dans la demande de vols commerciaux a occasionné des difficultés financières pour la plupart des transporteurs liés directement au secteur de l’aviation commerciale au Canada.

Au Canada, les statistiques d’exploitation et financières de 2001 démontrent les premiers indicateurs d’une détérioration. Du point de vue de l’exploitation, les transporteurs aériens canadiens ont déclaré une baisse de 1,5 million de passagers transportés en 2001 (-3,0 %), et ce après sept années de hausses consécutives. Les marchés intérieur (-3,4 %) et transfrontalier (‑5,2 %) entre le Canada et les États-Unis ont subi les baisses les plus importantes. Le nombre de passagers-kilomètres payants (PKP), un indicateur de la demande en services pour passagers aériens, a diminué de 5 % pour tous les transporteurs canadiens et de 6,0 % pour Air Canada seulement. Du point de vue financier, les transporteurs aériens canadiens ont annoncé une perte nette de 828 millions de dollars en 2001. En 2000, leur perte net s’établissait à 84 millions de dollars. Au cours des 10 dernières années, l’industrie aérienne au Canada a perdu 1,9 milliard de dollars. 

Les transporteurs aériens canadiens subissaient déjà une baisse importante d’activités dans les années ayant précédé les attaques terroristes de septembre 2001. L’ensemble du transport aérien commercial (les vols intérieurs, transfrontaliers et internationaux) a éprouvé des difficultés à la suite de ces événements, les vols transfrontaliers ayant été les plus touchés. Si les tendances peuvent varier énormément d’un grand aéroport à l’autre, les mouvements d’aéronefs n’avaient toujours pas, au milieu de 2002, retrouvé les niveaux atteints avant 1999.