Les ondes sonores

Avant l'ère de la télévision, les familles se rassemblaient autour d'un poste de radio pour s'informer et se divertir. La Société Radio-Canada et la Canadian Broadcasting Corporation ont été les principaux radiodiffuseurs pendant plus de 60 ans. Or, plusieurs autres stations de radio spécialisées ont graduellement fait leur apparition, si bien que, aujourd'hui, le son numérique peut satisfaire à peu près tous les goûts. En 1998, dans l'espoir d'accroître la grande diversité des voix qui se font déjà entendre sur les ondes au Canada, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a décidé de permettre une plus grande concentration de la propriété dans un marché unique.

En 2002, les radiodiffuseurs privés ont réalisé leur meilleure performance financière depuis des années. Leurs recettes ont augmenté de 2,7 % depuis 2001, pour atteindre 1,1 milliard de dollars, et leurs bénéfices avant impôt se sont accrus de 64 %, pour se chiffrer à 162 millions de dollars.

Le gros du succès des radiodiffuseurs est attribuable au grand rendement des stations FM. Tandis que les stations AM ont subi des pertes de façon constante depuis 1990, les stations FM ont tout récemment, en 2002, affiché une forte marge bénéficiaire de 24,3 %.

Malgré ce rendement appréciable, l'industrie de la radio n'est pas au bout de ses peines. L'émergence de la technologie numérique et d'Internet permet actuellement aux auditeurs de choisir parmi des centaines de chaînes. De plus, des lecteurs numériques portatifs capables d'enregistrer de la musique à partir d'Internet ont été lancés sur le marché à la fin des années 1990, permettant aux Canadiens d'écouter de la musique personnalisée de qualité numérique tout en se promenant. S'ils sont aujourd'hui indispensables pour les consommateurs, ces appareils ont créé un dilemme pour l'industrie de la musique, qui a du mal à contrer l'offre croissante de musique qu'on peut télécharger gratuitement à partir d'Internet.