Les divertissements et les loisirs

Que ce soit le cinéma, la location de films, les matches sportifs à la télé ou les paris sportifs, les divertissements et les loisirs comprennent une grande variété d’activités. Nos divertissements ont un lien étroit avec l’état global de l’économie. Comment nous nous divertissons et combien nous dépensons pour de telles activités a un rapport étroit avec la situation de l’ensemble de l’économie. Lorsque tout va bien, nous avons tendance à dépenser davantage en matière de divertissements et loisirs; lorsque ça va mal, nous déboursons moins. Ainsi, le secteur des divertissements et des loisirs est l’un des secteurs les plus sensibles permettant de refléter les conditions de l’économie.

Un bon indicateur des dépenses de divertissement et de loisirs constitue les dépenses des ménages en loisirs, qui ont augmenté de 26,8 % de 1997 à 2002. En comparaison, les dépenses globales des ménages se sont accrues de 20,4 % au cours de la même période. Le ménage canadien moyen a dépensé 3 537 $ pour ses loisirs en 2002‑2003.

Plusieurs ménages consacrent une partie de leur budget de divertissement et de loisirs à des sorties au cinéma. Les cinémas, y compris les ciné-parcs, ont vendu 119,6 millions de billets pendant l'exercice 2000-2001, ce qui représente le plus grand nombre en 41 ans. La fréquentation a augmenté pendant neuf années consécutives, mais le taux de croissance a chuté au cours des dernières années. Après avoir progressé de 14 % en 1998-1999, la fréquentation ne s'est accrue que de 6 % en 1999-2000 et de 0,3 % en 2000-2001.

La fréquentation réduite des cinémas plus vieux a été compensée par des augmentations aux nouveaux et très grands cinémas multiplex, qui ont contribué considérablement aux gains enregistrés au cours des dix dernières années. Récemment, 49 de ces cinémas multiplex ont ouvert leurs portes dans le pays. Ils ont déclaré une fréquentation totale de 25,2 millions de personnes, soit un peu plus du cinquième de la fréquentation totale des cinémas et ciné-parcs en 2000-2001.

Ce sont les cinémas plus vieux qui ont payé le prix de l'attrait pour ces nouveaux cinémas plus grands. Environ 11 % de moins de cinéphiles que l'année précédente ont franchi les portes des grands cinémas plus vieux en 2000, contre une baisse de 5 % en 1999-2000.

Les petits cinémas plus vieux et les cinémas moyens ont été touchés par des baisses de fréquentation encore plus grandes, soit 29 % et 14 % respectivement.

Le jeu de hasard est aussi une sorte de divertissement. En 2002, environ 73 % des ménages canadiens ont dépensé de l’argent dans le jeu.

La probabilité de s’adonner aux jeux de hasard et la proportion des dépenses s’accroissent avec le revenu des ménages. Par exemple, 54,6 % des ménages ayant un revenu de moins de 20 000 $ ont joué en 2002 et y ont consacré en moyenne 197 $. D’un autre côté, 79,3 % des ménages touchant un revenu de 80 000 $ ou plus ont joué et ont dépensé 536 $. Les dépenses moyennes de jeu par personne de 18 ans et plus se chiffraient à 447 $ en 2001.

Le nombre d’emplois dans le secteur des jeux de hasard est passé de 12 000 en 1992 à 42 000 en 2002.