Les crimes avec violence

Ces dernières années, bon nombre de nos localités sont devenues plus sûres. On y relève une baisse de la criminalité avec violence, notamment des homicides, des agressions et des vols qualifiés. Le taux d'incidents criminels avec violence par habitant a diminué pendant la plus grande partie des années 1990, quoiqu'il demeure, en 2001, 6 % plus élevé qu'en 1989. En 2002, le taux a diminué dans la plupart des grandes catégories de crimes avec violence, par exemple les tentatives de meurtre, agressions, vols et enlèvements. Dans l'ensemble, les crimes avec violence représentaient 13 % des infractions au Code criminel en 2002.

	Un intrus ©2003 ICN-RCI / Hemera

Les taux de criminalité avec violence varient considérablement d'une région à l'autre du pays. Si le Québec a déclaré une augmentation des crimes avec violence en 2002, il enregistrait néanmoins la plus faible fréquence au pays à ce chapitre (719 incidents pour 100 000 habitants). La Nouvelle-Écosse a enregistré le taux de criminalité avec violence le plus élevé à l'est de l'Ontario, soit 1 099 incidents déclarés pour 100 000 habitants, mais, en règle générale, les taux sont restés supérieurs dans l'Ouest. Les taux de criminalité avec violence au Manitoba et en Saskatchewan étaient les plus hauts parmi les provinces, s'établissant à 1 600 et 1 800 incidents pour 100 000 habitants, respectivement.

Le taux d’homicides, incluant les meurtres au premier et au deuxième degré, les homicides involontaires coupables et les infanticides, a diminué de façon générale depuis le milieu des années 1970. En 1999, il a atteint son plus bas niveau en 32 ans, mais il s’est mis à croître légèrement chaque année depuis. En 2002, les homicides représentaient avec les tentatives de meurtre moins de 0,4 % de tous les incidents avec violence déclarés.

En 2002, moins d’un crime avec violence sur dix était un vol qualifié. Le taux de vols qualifiés a reculé de 9 % depuis 1999, ce qui confirme la tendance à la baisse amorcée en 1991. L'utilisation d'une arme à feu pour commettre un vol a nettement diminué au cours des 20 dernières années. En 2002, on y a eu recours dans environ 13 % des cas de vols qualifiés, comparativement à 25 % en 1988 et à 37 % en 1978.

Par rapport aux autres crimes avec violence, les vols qualifiés étaient bien plus souvent le fait de jeunes de 12 à 17 ans. En 2002, le tiers des personnes accusées de vol étaient des jeunes. En revanche, seulement 15 % des agressions et 9 % des homicides étaient attribuables à ce segment de la population.